Vivre l’échec n’est pas chose facile, que l’on soit enfant ou adulte. Or, voir son enfant vivre un échec, scolaire, sportif, amoureux ou autre, c’est encore plus difficile, car nous ressentons sa douleur et nous nous sentons impuissants face à celle-ci. Pourtant, la façon dont nous accompagnons notre enfant à travers l’échec aura un impact sur sa capacité à rebondir et à vivre l’échec dans le futur.
Voici quelques pistes pour aider votre enfant à vivre l’échec.
1. Dédramatisez sans banaliser
Les échecs que vivent les enfants ou les adolescents ont rarement des conséquences dramatiques. Gardez en tête que petits ou grands, les échecs sont difficiles à accepter, surtout chez les jeunes qui réussissent avec facilité, ou qui vivent un échec pour la première fois. Un échec constitue une blessure à l’estime de soi. Il est important de dédramatiser la situation avec votre enfant, de lui faire comprendre qu’il y aura d’autres occasions, d’autres examens, d’autres opportunités. Même si cela est difficile, ne laissez pas votre enfant ressentir votre propre peine, vos inquiétudes. À l’inverse, certains adultes ont parfois tendance à banaliser l’échec pour aider l’enfant à le surmonter. Or, tasser l’échec du revers de la main ou le banaliser ne permet pas à votre enfant de développer des stratégies qui l’aideront à en surmonter d’autres dans le futur.
2. Laissez le temps à votre enfant de vivre ses émotions
Les jeunes ne réagissent pas tous de la même façon face à l’échec. Certains le banalisent pour ensuite se désengager. D’autres se referment, évitent le sujet ou développent de l’anxiété, de la peur. Un petit nombre ont une capacité naturelle à rebondir et à focaliser sur leurs objectifs. Peu importe ce que peut ressentir votre enfant, il aura besoin de temps pour vivre et accepter l’échec. Laissez-lui le temps de vivre ses émotions, discutez-en par la suite pour remettre les choses en perspective, puis passer à autre chose.
3. Aidez votre enfant à préparer la suite
L’enfant ou l’adolescent doit comprendre que l’échec vécu ne le définit pas. Toutefois, il doit en tirer des leçons constructives. Faites ressortir les éléments sur lesquels votre jeune a un contrôle. La préparation, les objectifs, l’effort, les méthodes et les stratégies lui appartiennent et auront un impact sur sa réussite. Guidez-le; il aura besoin d’aide pour se définir de nouveaux objectifs, développer des stratégies et des méthodes. À l’école comme dans d’autres domaines, peu importe le contexte, valorisez l’effort et la persévérance plutôt que la performance. Cela lui permettra d’avoir une conception dynamique et évolutive de ses capacités.
4. Partagez des exemples d’échecs qui se sont transformés en réussite
Pour démontrer que l’échec fait partie de la vie, et qu’il peut être une occasion de rebondir, partagez avec lui des exemples où l’échec a mené à d’éventuelles réussites, petites ou grandes. Utilisez des exemples provenant de votre propre expérience, ou encore de personnes ou personnalités que votre enfant admire.
Exemples connus de personnalités reconnues dans leur milieu:
Albert Einstein: A commencé à parler à l’âge de 4 ans. Ses enseignants disaient qu’il ne serait pas en mesure d’accomplir grand-chose.
Michael Jordan: Après avoir été coupé de l’équipe de basketball de son école secondaire, il s’est enfermé dans sa chambre et a pleuré.
Walt Disney: A été renvoyé du journal où il travaillait pour son manque d’imagination et d’originalité.
The Beatles: Rejetés par Decca Recording studios: “We don’t like their sound – they have no future in the show business.”
Oprah Winfrey: A vécu une démotion de son poste de lectrice de nouvelles car elle n’était soi-disant pas faite pour la télé.