Je ne prends plus les présences, je les donne

Au début de chaque cours, j’annonce ma question. Comment vous sentez-vous dans votre corps? Quelle est votre relation avec l’autorité? De 0 à 10, aujourd’hui, comment voyez-vous la journée qui s’annonce? Vous pensez quoi de la collaboration en un mot?

Puis, un à un, je les nomme. J’écoute et note leurs réponses. Ça prend 3 à 5 minutes. Mais l’impact est palpable. La fois où j’ai ouvert avec l’autorité où chacun s’affichait avec un assez haut taux de résistance, ils ont été chaotiques pendant 90 minutes. La fois de la collaboration, ils ont participé comme rarement.

Ces questions simples donnent le ton. Les étudiant.es se sentent consultés et écoutés. Ils ont raison. Je me rappelle d’avoir remarqué cette étudiante qui allait de mieux en mieux, puisqu’on se voit 3 fois par semaine. Je lui ai dit, elle a souri. Ou cet autre jeune homme qui me déconcerte par la franchise de ses réponses et soudain, après un an, se donne à connaître.

Quand j’oublie ma question du jour, il y en aura toujours un pour me le rappeler.