Se préparer à demain…

Quand j’étais petit, je n’avais pas le droit de calculette pendant mes examens au secondaire. Je présume qu’aujourd’hui la technologie est mieux accueillie. Quoi que…

Seuls certains étudiants diagnostiqués et qui se retrouvent en mesure d’aide ont droit à un correcticiel. Pourtant, demain, il sera impossible d’écrire sans avoir notre logiciel qui souligne une faute. La règle de l’accord sera automatiquement corrigée.

Mieux, assistées par l’intelligence artificielle, ces applications feront de nous de meilleurs écrivains. Elles viendront nous aider à étayer nos arguments, nous proposera un synonyme juste assez nouveau pour nous ou encore nous proposera une formulation complètement différente mais combien plus claire – tout en respectant notre style d’écriture.

Devant cette inévitabilité, je devrais montrer aux étudiants comment apprendre à partir des correcticiels, plutôt que de faire l’autruche et les interdire.

Se préparer à demain, c’est apprendre avec la machine, non pas sans elle.

Cela dit, au-delà du vœu pieux, ces futurs adultes auront-ils vraiment besoin de comprendre? Ne deviendront-ils pas les premiers lecteurs de « leur propres » textes?

 

 

Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement celles du Collège Sainte-Anne.