Une évaluation est un début

Je publie mes retours d’examen et quelques minutes après je reçois un premier courriel d’étudiants. Mon réflexe est de grimacer. Il va se plaindre. Elle va négocier. Ils vont me faire sentir mauvais prof.

Mais non. Cette fois, elle avait une question, elle voulait juste comprendre. Ma correction n’est pas un point final, ça peut être un début d’une conversation. Trop souvent, une évaluation est lancée comme une fin de non-recevoir. Une note finale d’une trop courte symphonie.

Mais pourtant. Quelle belle occasion de commencer une conversation intime sur une compréhension, ou incompréhension personnelle.

Je dois apprendre à produire mes évaluations comme des appels à l’échange. Comme une main tendue. La note est nécessaire et est jusqu’à un certain point dérisoire. Elle est prétexte en fait. Je veux que celle qui a eu 98 % (j’ai donné cette note d’examen pour la première fois cette semaine) veuille m’en parler autant que celui qui a eu 40 %.

Enseigner est aussi converser.

 

 

 

Les opinions exprimées dans cette publication ne reflètent pas nécessairement celles du Collège Sainte-Anne.