Parmi les compétences floues, humaines, qu’on souhaite développer chez les étudiants afin de mieux compléter l’omniprésence des machines se trouve l’empathie. Est-ce que celle-ci peut se cultiver où est-elle innée?
Comme avec la créativité, de faire agrandir le champ du possible est la clé.
L’équivalent sans doute pour l’empathie serait d’exposer les élèves à des humains différents. Mais de les rapprocher aussi. L’artiste Marije Vogelzgang a dédié sa pratique à de telles expériences de rapprochement. Comme cette fois à Budapest où des mères gitanes ont nourri des visiteurs tout en leur parlant de leurs enfants. Les mères étaient derrière un drap, couvert de dessins et de photos. Les visiteurs ont senti leurs préjugés négociés. L’autre est devenu quelqu’un.
Le concept de bibliothèque vivante de la BANQ ou encore du projet Humans of New York jouent aussi dans ce registre.
Alors oui, je crois que l’empathie s’enseigne en provoquant des rencontres et des moments d’intimité. L’empathie est ce canal entre soi et l’autre.